jeudi 18 avril 2013

La Réunion et Madagascar


Nous sommes allés faire une rando sur le volcan de l'île de la Réunion, qui est encore actif. Paysage lunaire au programme, et encore beaucoup de chance avec la météo, qui a été exceptionnelle.

Sur le bord du cratère


Nous avons ensuite finalement réussi à organiser notre rando de 3 jours dans le cirque de Mafate. Ce fut une expérience vraiment extraordinaire. Pour rejoindre le point de départ, il faut traverser un autre cirque : Salazie. Une fois au col qui sépare ces deux cirques, plus aucune route, et une vue imprenable sur Mafate…enfin plus au retour parce que nous avons démarré avec quelques nuages !!! 


Notre gîte de Marla


 Le soir, nous avons dormi dans un gîte à Marla. Ici, pas d’électricité, sauf celle produite par les panneaux solaires, de l’eau de source et un approvisionnement quotidien (la rotation) par hélicoptère. En effet, comme partout dans le cirque de Mafate, il n’y a pas de routes et pas de réseau électrique. Les hélicoptères apportent les courses des habitants dans le cirque et repartent régulièrement avec les poubelles. Au petit déjeuner (déjeuner), nous avons croisé le facteur qui passe une ou deux fois par semaine…il est très en forme !!! La vie ici est très paisible et calme, et le contraste avec le reste de l’île est surprenant.
Pique nique aux 3 roches


Nous passons le deuxième soir dans un gîte de La Nouvelle et remontons le lendemain les pentes du cirque pour terminer notre périple et retourner à la « civilisation », les yeux et le cœur remplis encore un peu plus de personnes, de paysages et d’expériences extraordinaires.

Col de fourche, fin de rando!!! (enfin presque!)

Nous devions retourner dans une autre partie du cirque de Mafate avec Léa, Christian et les cousins, mais malheureusement, la météo nous a bloqués. On ne se plaint pas parce que c’est très rare depuis notre départ, et nous avons à la place continué à explorer l’île en faisant de petites ballades à la journée depuis chez Léa, notre super GO depuis notre arrivée (OK, Christian aussi… !!). Nous sommes d’ailleurs choyés d’être aussi bien reçus chez eux, et nous tenons à les remercier encore pour leur merveilleux accueil (là, je ne ferais pas trop de pub pour éviter que tout le monde ne débarque chez eux…mais c’est vraiment top, et ils sont tops aussi !!!).
Les sauteurs fous!!

Le 5 avril, nous avons pris un vol pour Tananarive, à Madagascar. Après un bref stop en ville (notre avion repartira de là dans un mois, on s’arrêtera peut-être un ou deux jours à ce moment là), nous avons pris notre premier taxi brousse pour Antsirabe. L’expérience a été très intéressante et les paysages magnifiques!!! Arrivés sur place, nous avons loué des motos pour une journée afin d’aller explorer deux lacs volcaniques pas trop loin de là. Nous avons fait en chemin de très belles rencontres et nous avons pu visiter la campagne environnante. Partout des sourires sur notre passage et des « salama» échangés, sans aucune demande en échange. La vie ici est comme arrêtée. Il y  a très peu de véhicules à moteurs (même sur les axes principaux), et beaucoup de vélos, de personnes à pied, de charrues tirées par des zébus, des charrues tirées ou poussées par des gens, construites en bois et très basiques. Mise à part la nationale 7 qui relie Antananarivo à Tuléar qui est goudronnée (asphaltée), toutes les routes sont en terre rouges, très caractéristique de l’île et en plus ou moins mauvais état. C’est la période de récolte du riz et on croise de nombreux travailleurs dans les champs (hommes, femmes et enfants).

La ville d’Antsirabe est réputée pour ses pousse-pousse, dont les tireurs, le plus souvent pieds nus, nous accostent sans arrêt, cherchant le client, toujours avec le sourire. Il y  en a ici partout et autant les malgaches que les Vazahas (touristes) les utilisent comme moyen de transport dans la ville et aux alentours. Même quand ils ont compris qu’on préfère marcher, ils restent avec nous et nous accompagnent à travers la ville, nous donnant plein de conseils et d’infos intéressantes.

Tireur de pousse pousse

Notre étape suivante sur la RN7 en direction de Tuléar est Ambalavao, petit village entouré de montagnes. On se sent ici un peu plus immergés dans la culture locale. Le marché est fait de terre battue et les étals sont disposés sur des branches de bois, sur des bâches tendues entre 4 piquets de métal ou encore à même le sol. Les marchands vendent quelques tomates, oranges ou quelques pommes, ou encore des vêtements spécifiques, mais seulement usagés. Aucun article vestimentaire en vente ici n’est neuf et chaque pièce est unique. Certains portent même des étiquettes du village des valeurs (équivalent canadien d’Emmaüs). Les marchandises sont transportées sur des charrettes de fortunes en bois tirées à bras, tâche rendue d’autant plus difficile que les chemins qui parcourent le marché sont très chaotiques. La bonne humeur règne ici et il est très agréable de s’y promener et de discuter avec la population locale qui est encore une fois très accueillante.
Le marché d'Ambalavao

Toujours aussi chics en moto!!



Nous partons le jour suivant pour un trek de 3 jours dans les montagnes environnantes, accompagnés d’un guide (obligatoire pour accéder au parc national dans lequel nous nous rendons) et de porteurs pour le matériel de camping et la nourriture. Nous marchons entre 6 et 8 heures par jour. Les paysages sont vraiment magnifiques et changent sans arrêt : on passe de la prairie (avec des bleuets/myrthilles) aux rochers pour finir dans une forêt de palmiers, le tout en montagne. Nous sommes en plus choyés par la météo, qui est au beau tout au long de notre périple, et par les lémuriens qui se montrent à plusieurs reprises dans une petite forêt que nous traversons. 


La piste pour se rendre au départ de la rand



Sabie et un camaléon...







Un autre coucher de soleil!!!

Le campement


Petit village traversé


Le Tsanarao, notre deuxième étape









De retour à Ambalavao, nous reprenons notre descente vers le sud. Le prochain parc sur notre itinéraire est l’Isalo, que nous rejoignons en taxi brousse, notre moyen de locomotion depuis notre départ de Tana. Ce parc est nettement plus touristique et nous nous contenterons ici d’une rando d’une journée avant de partir pour la plage. Nous ne sommes pas déçus de cet arrêt, qui nous réserve des paysages complètement différents.
l'Isalo vu de notre hôtel

Canyon des makis



Piscine noire (ou bleue??)






Sur le chemin du retour au village


Ici, nous traversons des canyons et nous nous baignons dans des piscines naturelles. À présent, direction la plage pour reposer nos braves petites jambes qui nous ont pas mal transportés ces derniers jours !!